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l'article intitulé
" Confinement et violences ne font pas bon ménage "
Expériences vécues dans la région biennoise
par des femmes victimes de violences domestiques
Confinement et violences ne font pas bon ménage
Par Aurélie Landry, Noémie Haenni et Myriame Zufferey, Solidarité femmes Bienne et région
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Restez à la maison pour sauver des vies ! Ce slogan a été diffusé dans toute l’Europe au printemps et cet automne pour lutter contre le Covid-19. Pour la majorité, sortir devient un acte égoïste, mettant autrui en danger. Mais comment se préserver et préserver autrui quand il y a des violences domestiques chez soi ?
Extraits :
À Solidarité femmes Bienne et Région, le premier jour du semi-confinement, le téléphone ne sonnait plus. Même si la demande d’aide a repris progressivement au mois d’avril, pour atteindre un pic au mois de juin, l’équipe s’est fortement inquiétée de cette baisse des appels quotidiens. En fait, l’enjeu principal du semi-confinement a consisté à rester joignables, que ce soit par téléphone ou par courriel. Finalement, malgré la situation et de façon inventive, des femmes ont trouvé un moyen de nous contacter, en prétextant une promenade par exemple.
De la violence et de la prudence
Certaines personnes ont simplement appelé pour avoir un premier contact, dans une sorte de démarche préventive avant d’imaginer un éventuel départ du domicile familial. D’autres ont subi une nouvelle fois des violences, jusqu’à être blessées, et elles ont alors osé quitter discrètement le domicile. Dans la maison d’accueil, nous avons vu des femmes et des enfants arriver sur la pointe des pieds. Le mari avait perdu son emploi, il était à la maison, la tension est montée et les actes de violence se sont produits, une fois de plus. Puis est venue la phase des regrets, remords, excuses, promesses, pardons. Les femmes concernées savent que, si elles décident de partir et une fois le pas franchi, tout sera à reconstruire.
Priorité aux besoins des enfants
Le semi-confinement a également eu un fort impact sur les procédures civiles et pénales, entraînant notamment des reports d’audiences. Lorsqu’une femme dépose une demande de séparation par l’intermédiaire de son avocat, un délai d’environ trois mois s’écoule jusqu’à l’audience de séparation. Durant ce laps de temps, les questions financières, de droit de garde des enfants et d’habitation ne sont pas réglées.
L’indépendance économique
Certaines femmes ont considéré qu’elles n’avaient d’autre choix que de rester auprès de leur partenaire, car elles savaient qu’en période de semi-confinement, il allait être très difficile de trouver un emploi. En effet, dans des domaines d’activité tels que la gastronomie, le ménage, les nettoyages ou le travail du sexe, les perspectives étaient particulièrement sombres. S’ajoute à cela que, pour plusieurs personnes, il n’était pas possible d’envisager un soutien de l’aide sociale, car cela aurait mis en péril le renouvellement de leur permis de séjour.
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